Au Sénégal, l’offre de crédit destinée au secteur privé est très faible malgré une très forte demande des entreprises, et en particulier des Petites et Moyennes Entreprises (PME), qui représentent plus de 90% du tissu économique. Le gap entre l’offre et la demande de financement des PME a été estimé par la concertation nationale sur le crédit femme en 2010 à plus de 500 Milliards de Francs CFA.

 Par ailleurs une étude réalisée par l’UEMOA en 2010 a révélé que les deux (2) principales causes de rejets des demandes de crédits bancaires étaient : 

  • Le manque de garantie dans 51% des cas ; 
  •  L’insuffisance de la qualité dans le montage technique des dossiers dans 35 % des cas.

Le faible accès au financement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) constitue ainsi depuis de nombreuses années un des obstacles majeurs à la croissance et au développement économique du pays, en réduisant de manière significative la compétitivité du secteur privé.

Ainsi, pour permettre aux MPME représentant 90% du tissu économique d’absorber les financements nécessaires, l’Etat du Sénégal a créé par décret, en mai 2013, le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP).

Le FONGIP a été mis sur pied pour agir en complémentarité avec les autres entités publiques de l’écosystème financier afin de mobiliser les ressources financières publiques et privées destinées aux MPME en apportant un meilleur confort aux institutions financières. Il constitue dès lors une réponse innovante et adaptée à la demande sociale en permettant : 

  • D’atténuer les risques liés à l’octroi des crédits aux PME par des établissements financiers généralement réticents ; 
  • De compléter le dispositif d’intervention des institutions financières en faveur des MPME ; 
  • De bonifier les taux d’intérêts appliqués actuellement par les institutions financières.