Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) et les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) ont tenu une réunion d’information ce mercredi 30 juin. Ceci, entre dans le cadre d’un financement de la Banque mondiale à hauteur de 125 millions de dollars soit 62,5 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du projet d’emplois, transformation économique et relance (ETER). Un programme mis en place par le chef de l’État Macky Sall, d’une part pour faire face aux défis induits par la Covid-19, d’autre part assurer la relance de l’économie dont la dynamique positive de notre croissance a été fortement impactée par la pandémie.
L’objectif est d’accélérer la compétitivité des chaînes de valeurs sélectionnées, celles des micros, petites et moyennes entreprises et d’accroître les investissements privés au Sénégal. Leur cible est centrée sur les entreprises du secteur formel et informel. C’est un projet qui s’inscrit en droite ligne du programme de résilience U-Communique et social.
Une occasion pour l’Administrateur général du FONGIP, Mme Thérèse Faye Diouf d’apporter des éclaircissements par rapport au projet. A l’en croire, le programme ETER a été conçu par le gouvernement du Sénégal et financé par la Banque mondiale. Le FONGIP pour sa part a apporté sa contribution à hauteur de 25 milliards donc les 50% pour la garantie des systèmes financiers décentralisés (SFD) et les autres 50% sont destinés au secteur formel à travers les banques. Cette rencontre fait l’objet de partage avec les acteurs de la microfinance pour identifier les critères d’éligibilité pour la mise en œuvre de ce programme. «Nous sommes dans un contexte de relance de l’économie, il nous faut des outils mais également des moyens pour accompagner le secteur formel et informel. Une relance lancée par le chef de l’État à travers d’autres mécanismes. Cependant, il faut comprendre que le FONGIP a un défi majeur qui est d’accélérer les procédures mais aussi faire comprendre aux acteurs comment se déroulera le projet et qui sera retenu pour la mise en œuvre des activités afin de les accélérer pour mobiliser les ressources », explique l’administrateur général du FONGIP.
Représentant la Banque mondiale, Laurent Gonnet a soutenu que le projet ETER est à la fois réaliste et ambitieux dans la mesure où il s’agit de relancer l’économie affectée par la pandémie. «Après la présentation du projet par le gouvernement sénégalais, la Banque mondiale a jugé nécessaire de financer le projet. Le financement a été octroyé le mois dernier. Les premiers décaissements vont avoir lieu à partir du mois de septembre de cette année. Plus le gouvernement obtient des résultats dans la relance économique, plus la Banque mondiale finance le projet du gouvernement. C’est gagnant-gagnant. Le montant s’élève à 125 millions de dollars soit environ 65 milliards FCFA étalés sur 4 ans », renseigne Laurent Bonnet, représentant de la Banque mondiale.
Vice-président de l’Association des systèmes financiers décentralisés (APSFD), chargé des institutions de microfinance du Sénégal, Amadou Jean Jacques Diop a salué cette initiative. «C’est avec grand plaisir que l’association professionnelle du système financier compte accompagner un partenaire naturel qui est le FONGIP. Un projet à travers lequel l’état du Sénégal est en partenariat avec le bailleur la Banque mondiale. Ceci dans le but d’injecter, d’aider à la relance de l’activité économique du Sénégal », dit-il. Avant de faire savoir : « Nous sommes heureux d’être conviés à cette rencontre pour partager et envisager ensemble comment intervenir. Le domaine d’interaction de prédilection des systèmes financiers décentralisés (SFD) s’accentue sur le secteur informel impacté par la Covid-19 ou beaucoup d’acteurs ont vu leurs activités carrément ralenties ou totalement stoppées par le virus. Cependant, si des acteurs comme le FONGIP se portent volontiers d’aider ce secteur à se relancer, nous y aiderons puisque cela va dans le sens de ce que nous faisons tous les jours ».